Dossier – Perspectives https://blog.collectif-perspectives.fr Points de vues sur le design Tue, 06 Dec 2016 13:23:08 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.3 https://blog.collectif-perspectives.fr/wp-content/uploads/2016/09/cropped-avatar-32x32.png Dossier – Perspectives https://blog.collectif-perspectives.fr 32 32 Les sites ne sont pas des œuvres d’art, ok ?! https://blog.collectif-perspectives.fr/les-sites-ne-sont-pas-des-oeuvres-dart/ Tue, 29 Nov 2016 13:01:35 +0000 http://perspectives.design/?p=6078 Les sites web, applications mobiles sont des foutus interfaces de communication, de service, d’outil ou encore de divertissement mais ne sont pas des œuvres d’art ! Mon avis sur l'état d'esprit à adopter en tant que designer d'interface interactive.

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Les sites web, applications mobiles sont des foutus interfaces de communication, de service, d’outil ou encore de divertissement mais ne sont pas des œuvres d’art !

Bonjour à tou’tes et désolé de casser l’ambiance, mais j’avais envie d’écrire ce billet d’humeur (c’est mon site non après tout). Malgré le travail de vulgarisation qui est fait sur le site, cet article-ci s’adresse plus aux designers’euses, même si vous pouvez vous sentir concerné’e aussi ?.

Design ≠ Art

Voilà qui est dit. Maintenant pourquoi ?
Contrairement à une œuvre d’art, un site web (je mets ici les applications mobiles et autres supports interactifs dans le même panier) et sa conception/son design se définit très clairement par sa fonction.

Le but premier du design est d’inventer, d’améliorer ou de faciliter l’usage ou le processus d’un élément […]. — Wikipedia

Là où le design travaille sur l’usage et est donc défini par les utilisateurs, l’art est lui défini par ses créateurs. La fonction du design d’un site est donc de rendre l’expérience de l’utilisateur la meilleure possible et qu’ainsi le site remplisse lui son objectif (informer, assister, divertir).
L’œuvre d’art est créée selon le talent de l’artiste. Le design, lui, est le résultat d’un processus aux étapes importantes, c’est pas youpliyoupla je lance mon logiciel de design et c’est parti.

Ainsi la première mission d’un’e designer’euse est de savoir quelle fonction doit remplir le site qu’il design et à qui ce dernier s’adresse, c’est la condition sine qua non à un bon design.
C’est là par exemple où je trouve que le marketing est important dans l’aide qu’il va permettre à la recherche de l’utilisateur et de son besoin.

Répondre au besoin par priorité

Les outils du design au service de l’expérience utilisateur.

 

Dans la démarche de proposer une expérience de qualité pour l’utilisateur, le designer devra se munir “d’outils”, de directions, de critères. Ce sont des critères qui sont attendus par l’utilisateur et dont le’la designer’euse doit se servir dans son processus de design. Par critères j’entends par exemple la performance, la lisibilité, l’efficacité de l’accès à l’information.

Utopiquement il suffirait d’apprendre toutes les bonnes pratiques en design et hop la tâche serait facile. Hélas ce n’est pas vraiment le cas… mais c’est aussi là où le travail est intéressant : chaque projet est différent et a un contexte différent, il n’y a pas de solution universelle !

À contexte différent, problèmes différents, et c’est pour ça que dans chaque projet, l’importance des différents besoins varie. Alors oui certains besoins (comme la performance par exemple) sont plus généralement importants mais encore là rien n’est vrai partout.
Rentre en compte aussi le fait que tout est lié est donc que résoudre un problème peut potentiellement en empirer d’autres. Et puisque le’la designer’euse vit rarement dans un monde de bisounours, il’elle doit faire face en plus à d’autres contraintes externes : temps, budgets, problématiques économiques et/ou techniques. Waow que de contraintes ! Hé oui mon ami’e.

Ce qu’il faut retenir de ça, c’est que le travail de designer’euse revient à définir une priorité dans la résolution de ces problèmes pour arriver au meilleur résultat possible.

Designer pour l’utilisateur

Pour arriver à hiérarchiser les différents critères et leurs impacts sur l’expérience utilisateur, c’est au designer de s’ouvrir à l’utilisateur, à ses habitudes, ses usages, au contexte d’utilisation du site.

Le conseil que je peux donner est de sortir de la bulle “design-tech-numérique” dans lequel on est. Ce n’est pas un mal en soi, c’est même normal d’être plongé’e dans le milieu quand on est passionné’e. Mais à part faire un site pour designer on ne peut généralement pas se retrouver en l’utilisateur, il est donc nécessaire de s’ouvrir pour arriver à faire ce travail d’investigation sur l’utilisateur.
Fini le réseau social pour designer, fini les articles de blog “20 webdesign du mois de décembre” (oui ça clash ?), on se bouge le boule pour réellement mettre l’utilisateur au cœur du processus de design et des décisions ! Faire des tests utilisateurs est je pense la meilleure des solutions pour se rendre compte de l’efficacité de son design.

Finalement

Et bien finalement je suis d’avis que la création d’un design de site peut faire appel à vos capacités artistiques mais uniquement et toujours dans l’objectif de servir son ergonomie.

Ce billet est le produit d’une envie de ma part de réagir aux personnes qui ont tendance à préférer la forme au fond : tout est question d’équilibre. À vous de trouver où vous mettez les priorités. Et si ça permet d’agrandir la culture du design en France en cassant l’image du designer artiste je n’en serai que plus ravi.

Et comme note de fin, je tenais à dire que ce billet n’est le reflet que de ma vision sur le sujet, libre à vous de posséder ou de forger la vôtre et ce sera d’ailleurs un plaisir d’échanger là-dessus sur les réseaux sociaux ou via d’autres médias de communication.

 

Liens:

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Écriture inclusive et lisibilité https://blog.collectif-perspectives.fr/ecriture-inclusive-et-lisibilite/ Sat, 29 Oct 2016 14:01:50 +0000 http://perspectives.design/?p=6009 « Iel », « illes », « auteurices »,  « français·e » : Si vous traînez un peu sur Twitter ou si vous suivez des communautés féministes sur internet, vous avez peut-être croisé une forme d’écriture qui peut sembler compliquée à lire : certains mots sont coupés en deux, greffés entre eux, d’autres sont inventés. Diantre, mais qu’est-ce que ceci ? Cette nouvelle manière d’écrire […]

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« Iel », « illes », « auteurices »,  « français·e » : Si vous traînez un peu sur Twitter ou si vous suivez des communautés féministes sur internet, vous avez peut-être croisé une forme d’écriture qui peut sembler compliquée à lire : certains mots sont coupés en deux, greffés entre eux, d’autres sont inventés. Diantre, mais qu’est-ce que ceci ?

Cette nouvelle manière d’écrire le français est le résultat d’une réflexion dans le but de corriger une erreur qui se perpétue depuis plusieurs siècles, le fait que, pour simplifier c’est « le masculin qui l’emporte ». Cette habitude, prise à une époque où l’écriture était dictée avant tout par des hommes, reste l’écho d’une certaine vision de la société et de la place de chaque genre social publique, à savoir les hommes et les femmes.

En 2016, il est temps de changer les choses. Les personnes proches des sujets sociaux et politiques que sont les féminismes et la diversité des genres ont décidé de s’approprier la langue écrite pour se sentir mieux représentées. Étant donné que ce n’est qu’une pratique qui ne semble par encore répandue dans la population pour le moment, nous pensons qu’il s’agit du bon timing pour ensemble cogiter aux bonnes pratiques à adopter en ce qui concerne son usage, en particulier du point de vue qui nous intéresse sur ce site, à savoir le design, et à fortiori l’expérience de lecture et la facilitation de son adoption.

Les raisons de vouloir changer la manière dont nous écrivons le français pour une orthographe plus inclusive sont multiples, et pour plus d’informations je vous renvoie à l’article de Simonæ à ce sujet.

À chacun son usage

Si un consensus émerge pour le pronom neutre iel et iels, ou pour féminiser tous les adjectifs et noms, même invariables, tels que professeure ou auteure (bien que certain’e’s préfèrent l’alternative auteurice, dont la distinction avec le masculin s’entend à l’oreille), il y a pour moi un problème qui n’est pas encore réglé : l’écriture des adjectifs et mots qui sont découpés pour contenir le féminin et le masculin simultanément.

Chez Simonæ par exemple le choix s’est porté pour le point médiant « locuteur·ice français·e », Chez Madmoizelle on lui préfère la puce, un peu plus visible et marquée : « locuteur•ice français•e ». On rencontre énormément l’usage du simple point : « locuteur.ice françai.se », ainsi que le tiret, « locuteur-ice français-e » également.

Je trouve personnellement incroyable la manière qu’ont les individus, face à une problématique commune, de trouver des solutions différentes. C’est beau.

À titre personnel, j’ai envie de vous proposer une solution encore alternative, dont je vais vous présenter les arguments.

Cette solution, c’est l’apostrophe : « locuteur’ice français’e ».

Quel est le problème ?

Le point médian

Le point médian a pour avantage d’être au niveau de la ligne de base, c’est à dire centré verticalement avec les bas de casses (minuscules), et donc ne se confond pas avec un signe préexistant et crée harmonieusement une cohésion visuelle du mot, sans trou en son milieu : « Harmonieux·se ». On voit bien de quelle façon le fait que le point médian soit centré et étroit aide à la lecture, accompagne l’oeil.

Le problème majeur que je vois avec l’usage du point médian et de sa variante bold, la puce, c’est le fait qu’il est impossible de le taper sur le clavier sans passer par un code peu intuitif : Alt+0183 pour le point médian, et Alt+7  pour la puce (c’est déjà un peu mieux). Sur des claviers de PC sous GNU/Linux ou des configurations Bépo, le point médian est accesible en faisant AltGr+Maj+. ce qui revient à le rapporter à un symbole alternatif au point. C’est encore mieux, mais le Bépo et Linux restent très marginaux et le resteront probablement encore pour un moment.

Le problème avec cette solution, c’est que si il est déjà suffisamment compliqué pour les usager’e’s de la langue française de se remettre en cause pour chercher par eux-même des solutions. Sans prendre la majorité de la population pour des abrutis, il est vrai qu’un changement des mentalités arriverait plus rapidement si l’outil du changement venait jusqu’à elleux, plutôt que de leur demander d’aller chercher l’info tout en bas d’une page Wikipédia, information qu’iels oublieront dès le lendemain matin. 

On pourra me rétorquer que sur les interfaces numériques, comme le clavier iPhone et Android, il serait facile de passer le point médian dans les signes typographiques faciles d’accès : ce que à quoi je répondrai que même si tout les développeurs faisaient cet effort, cela prendrait du temps pour que tout le monde se mette d’accord. Mais ça reste une solution, en effet, et je pense que dans un monde où le point médian serait disponible facilement sur tous les claviers, il serait la solution idéale. En attendant, il faut trouver autre chose.

Enfin, on m’a précisé qu’avec certains logiciels (pour windows il y a WinCompose & FreeCompose) il était possible d’accéder à un raccourci simplifié. Mais ce n’est toujours pas une solution durable d’après moi.

Le point

Vient ensuite la solution du point classique « . », qui a pour avantage d’être accessible pour tout le monde. Et c’est là que vient s’ajouter la problématique du sens des signes pré-existants. En plus du fait qu’il n’aide plus du tout à la lecture, on aurait carrément tendance à confondre l’usage du point en tant que marqueur de fin de phrase et comme marqueur d’inclusivité d’un mot : « Enchanté.e très cher.e, vous êtes la.e bienvenu.e ici.« .

Seul la majuscule pourrait encore permettre de distinguer les usages, mais imaginez si on rajoute des noms propres à l’équation : on comprend vite que ça peut devenir le bazar.

Pour terminer, le point est un obstacle aux synthèses vocales qui n’ont pas intégré l’écriture inclusive dans leur code. Il devient très difficile pour un’e malvoyant’e d’écouter les articles écrits de façon inclusive, et c’est bien dommage.

Le tiret, le slash et la barre verticale

Si le tiret a pour particularité d’avoir déjà comme fonction de coller et séparer des mots, et il semble être un candidat tout désigné pour servir de jointure entre les suffixes masculins et féminins des mots. C’est d’ailleurs pour moi ma solution préférée après le point médian l’apostrophe.

Le souci du tiret vient dans la largeur qu’il prend, et de fait de sa propension à être trop visible« Enchanté-e très cher-e, vous êtes la-e bienvenu-e ici.« . ça commence à faire des phrases longues, et ça ralentit fortement le rythme de lecture. De la même manière, « Enchanté/e » et « Enchanté|e » sont des solutions qui prennent énormément de place visuellement, et on perd énormément en qualité de lecture.

Il nous faudrait donc un signe disponible sur tous les claviers AZERTY, qui ne se confonde pas avec un signe marquant un arrêt et qui ne prenne pas de place visuellement ni en hauteur ni en largeur. Mh…

L’option apostrophe

Reprenons. L’apostrophe se place comme un candidat qui complète toutes les conditions requises pour servir de symbole visuel pour différencier suffixe masculin et féminin :

  • Elle est déjà utilisée comme liant à l’intérieur de mots
  • Elle ne peut pas se confondre avec le symbole de l’arrêt d’une phrase, comme le point et le point médian
  • Elle est peu utilisée de manière générale, et peut donc remplir cette fonction supplémentaire sans boucher la vision
  • Elle ne prend pas de place visuelle, ni en largeur, ni en hauteur, tout en restant visible du fait de sa position haute, particulièrement en bas de casse

Deplus :

  • D’une certaine façon, l’apostrophe peut être confondue avec les accents aiguës et graves, qui sont le symbole d’une alternative d’une lettre et parfois d’une prononciation. Mission identique que la notre, mais pour le genre social, dans notre cas.
  • Visuellement elle représente également un slash sous forme d’exposant, donnant une impression de choix, plutôt que de continuité, sans pour autant casser le mot en deux

Notons cependant que ce ne semble pas être la meilleure solution pour les personnes dyslexiques. J’ai eu quelques retours ayant suivi la publication de cet article me précisant que l’apostrophe avait tendance à trop couper les mots. Quel est votre avis là dessus ?

Ce qui nous donne donc : « Enchanté’e très cher’e, vous êtes la’e bienvenu’e ici.« , ce qui reste à mon avis moins joli que le point médian, mais la solution la plus efficace parmi ce qui est disponible aujourd’hui sur notre clavier. C’est donc de cette manière que j’écrirais, à titre personnel, sur Twitter et dans mes conversations en ligne. Pour ce qui est de l’écriture sur le blog, la question se pose encore de mon côté.

Pour finir

Ce que je vous présente ici n’est l’oeuvre que de ma réflexion personnelle que je vous soumets, et j’espère que nous pourrons ensemble travailler à rendre l’écriture inclusive la plus populaire possible ; et qui sait, faire rentrer un jour ces nouvelles orthographes dans le dictionnaire et les faire valider par l’Académie Française ? Après tout, ces deux dernières entitées ne sont là que pour consigner l’usage en court, et il n’est pas question pour elleux de dicter des règles. C’est donc à nous, en tant qu’usagers et usagères de la langue française, de nous y mettre.

D’autres solutions n’ont pas été abordées ici, comme le fait placer les lettres marquant le féminin en haut de casse (« EnchantéE très cherE, vous êtes leA bienvenuE ici »), mais cette solution me semble très compliquée du point de vue de la lecture et assez inesthétique.

À vous, cher’e’s lecteur’ices, d’adopter l’écriture inclusive à votre manière, d’inventer de nouvelles versions, d’être créatif’ves. Après tout, sans vous, le changement ne peut pas arriver.

 

Pour aller plus loin

Féminisation de la langue: quelques réflexions théoriques et pratiques 
L’écriture non-sexite, Simonæ
Écriture inclusie, Wikipédia
L’agence Mots-Clés sur l’usage du point médian/milieu

 

 

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Science Fiction & Design https://blog.collectif-perspectives.fr/video-science-fiction-design/ Thu, 16 Jun 2016 15:55:28 +0000 http://designdiver.fr/?p=5705 Bonjour à tous ! Dernière vidéo de ce triptyque. On est content que vous ayez suivi toute la semaine ces petites vidéos introductives. Aujourd’hui, nous abordons les relations ténues qui existent entre le design et la science-fiction, et comment ces deux médiums s’inspirent et s’influencent l’un et l’autre. Et surtout, quelles sont les différences entre […]

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Bonjour à tous ! Dernière vidéo de ce triptyque. On est content que vous ayez suivi toute la semaine ces petites vidéos introductives.

Aujourd’hui, nous abordons les relations ténues qui existent entre le design et la science-fiction, et comment ces deux médiums s’inspirent et s’influencent l’un et l’autre. Et surtout, quelles sont les différences entre ceux-ci ?

Comme d’habitude, le contenu n’est pas exhaustif et nous avons tenu à rester le plus accessibles possibles. En fonction de vos retours, nous pourrons ajuster les prochains contenus.

 

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Le problème avec les objets connectés https://blog.collectif-perspectives.fr/video-le-probleme-avec-les-objets-connectes/ Wed, 15 Jun 2016 19:40:19 +0000 http://designdiver.fr/?p=5698 Bonjour à tous ! Aujourd’hui, parlons d’un phénomène qui semble à la fois bien présent dans les médias et les salons hig-tech, mais encore très discret dans les foyers : les objets connectés. Comment, en 2016, ces nouveaux produits pourraient s’installer durablement dans nos usages, et quels sont les problématiques liées à leur apparition dans […]

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Bonjour à tous !

Aujourd’hui, parlons d’un phénomène qui semble à la fois bien présent dans les médias et les salons hig-tech, mais encore très discret dans les foyers : les objets connectés. Comment, en 2016, ces nouveaux produits pourraient s’installer durablement dans nos usages, et quels sont les problématiques liées à leur apparition dans notre vie courante ?

Comme d’habitude, le contenu n’est pas exhaustif et nous avons tenu à rester le plus accessibles possibles. En fonction de vos retours, nous pourrons ajuster les prochains contenus.

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L’homme qui créa la bouteille Coca-Cola https://blog.collectif-perspectives.fr/video-lhomme-qui-crea-la-bouteille-coca-cola/ Tue, 14 Jun 2016 17:34:04 +0000 http://designdiver.fr/?p=5694 Bonjour à tous ! Cette semaine, nous vous proposons trois vidéos sur différents thèmes qui ont marqué et marquent aujourd’hui l’histoire du design : passé, présent, futur. Aujourd’hui, on s’attaque à Raymond Loewy, illustre designer industriel français ayant marqué son temps en instaurant les principes de l’identité de marque auprès de très grandes entreprises mondialement […]

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Bonjour à tous !
Cette semaine, nous vous proposons trois vidéos sur différents thèmes qui ont marqué et marquent aujourd’hui l’histoire du design : passé, présent, futur. Aujourd’hui, on s’attaque à Raymond Loewy, illustre designer industriel français ayant marqué son temps en instaurant les principes de l’identité de marque auprès de très grandes entreprises mondialement connues.

Comme d’habitude, le contenu n’est pas exhaustif et nous avons tenu à rester le plus accessibles possibles. En fonction de vos retours, nous pourrons ajuster les prochains contenus.

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Émotion et Design, le couple idéal https://blog.collectif-perspectives.fr/emotion-et-design-le-couple-ideal/ Fri, 03 Apr 2015 16:03:08 +0000 http://designdiver.fr/?p=4987 Le Design émotionnel est le petit plus qui nous fait passer du statut de consommateurs à celui d’amoureux d’une marque. Il est mis en place chez ceux qui nous considèrent non plus comme des acheteurs mais comme des personnes avec lesquelles ils aiment échanger.

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Le Design émotionnel est le petit plus qui nous fait passer du statut de consommateurs à celui d’amoureux d’une marque. Il est mis en place chez ceux qui nous considèrent non plus comme des acheteurs mais comme des personnes avec lesquelles ils aiment échanger. C’est cette valeur ajoutée qui permet de hisser ces marques au top de leur relation avec nous.

Cet article est écrit par une webdesigner et, de ce fait, parle du design émotionnel en prenant pour exemple différents sites web. Cela n’empêche en rien de le décliner aux autres domaines du design !
Si vous me suivez plus bas, vous apercevrez même quelques exemples empruntés au design d’objet =)

 

Au commencement du web, il n’y avait rien. Non j’plaisante.

Au commencement il y avait ça:

Capture écran de la toute première page internet

Sympa non ?

 

Les débuts du web étaient comme ça. Rien que du texte et des liens vers d’autres pages remplies de texte.

Heureusement, ces temps sont révolus ! Maintenant, grâce à l’évolution des langages web nos pages prennent des couleurs et s’animent, devenant des interlocuteurs à part entière.

Grâce à la multiplication du haut débit (voire très haut débit), nos habitudes ont changé, et nous consommons au fil de notre exploration du net de plus en plus de sites.

Nous avons parfois des dizaines d’onglets ouverts sur notre navigateur, sans compter les applications en arrière-plan entre lesquelles nous permutons, ni toutes les notifications qui peuvent nous parvenir de Facebook, Skype, Twitter…

Notre attention est sans cesse divisée entre toutes ces possibilités. Et si c’est votre cas, c’est aussi celui de la majorité des internautes.

Alors comment faire pour attirer notre attention ? Comment nous sortir du flux de notre navigation pour enfin nous proposer une expérience singulière ?

 

I love design émotionnelLe design émotionnel qu’est-ce que c’est ?

C’est un design qui déclenche des émotions positives, dans le but de proposer une expérience marquante.

Longtemps, nous avons essayé d’être des machines. Comme nous les utilisions, nous avons cru que nous devions parler leur langage. Or le binaire n’amène pas vraiment à une conversation agréable (c’est vrai quoi, combien de fois votre ordinateur s’est amusé de vos blagues ? Recevoir des 0 et des 1 en réponse à vos traits d’humour, ça a tendance à casser l’ambiance ! )

Pourtant, la personne avec laquelle vous correspondez, de l’autre coté de l’écran, est un être humain tout comme vous.

Ceux qui utilisent le design émotionnel humanisent leur site et lui crée une personnalité. À partir d’elle, les internautes peuvent l’identifier comme ce qu’il connaissent, un autre être humain, et commencer spontanément à vouloir créer du lien avec cette nouvelle entité.

C’est comme cela que les designers conçoivent les échanges d’émotions à la base du design émotionnel.

 

Pourquoi faire du Design Émotionnel ?

Certains diront que si un site doit avoir du succès, il en aura parce qu’il est bien conçu, fonctionnel, esthétique etc… et c’est plutôt vrai dans le fond.

Seulement, nous ne voulons pas juste avoir affaire à un bon site.

Nous voulons un site exceptionnel.

Image de 2 cupcakes l'un avec et l'autre sans glaçage

Ce gâteau semble meilleur avec un glaçage non ? Le design émotionnel est le glaçage du design !

L’important, pour les designers, est d’offrir une expérience positive.

Si les visiteurs sont amenés à vouloir créer du lien, la sensation qu’ils découvriront est celle du partage d’émotions, comme une discussion avec un véritable être humain.

Or, dans notre cerveau, les expériences émotionnelles sont liés de très près à notre mémoire à long terme.

Donc, si l’on vous procure ce type d’expérience, non seulement vous vous en souviendrez de façon durable, mais en plus, cela vous inspirera confiance (quoi de plus normal, un site sympa donne envie d’interagir, alors qu’un site au contenu mal orthographié ou plein de bugs nous donnera juste envie de fuir très très vite).

Google composé de gâteaux d'anniversaires

Google a cuisiné rien que pour votre anniversaire !

Bouton "Accès gratuit" sous lequel se tient un petit astronaute souriant

Contactez-nous, on est sympas (et souriants) chez Kontest !

Si votre premier passage chez eux se passe très bien, vous aurez non seulement envie de revenir (peut-être même très vite si vous en avez le besoin) mais en prime vous réaliserez le meilleur des marketing: le bouche à oreille. Un client très satisfait à tendance à le faire savoir, que se soit à ses amis, ses collègues, ses enfants, ses petits-enfants, ses tortues…

Nyancat le chat arc-en-ciel

Un client heureux enverra des tas d’arcs en ciel tout partout en pensant à une marque qui l’a satisfait !

 

Ce qu’il faut retenir, c’est que des clients satisfaits sont les meilleurs ambassadeurs d’une marque.

La sincérité, la confiance, l’expérience humaine amèneront du plaisir, de l’amusement, de la joie, de l’enchantement si bien que même pour réaliser des tâches assommantes ou cruciales, des employés seront heureux de rejoindre certains site pour y passer tout de même un moment agréable (plutôt qu’un autre qui rendra cette tâche encore plus morne ou ardue).

"Celine, I'll be back (for bananas ?)" dit la mascotte de Mailchimp

Mailchimp permet d’envoyer des mails en masse (comme des newsletters par exemple). Mais leur mascotte fait en même temps de petits commentaires sympas, ou propose des liens vers des vidéos marrantes pour améliorer l’expérience de ses clients.

 

Finalement, une marque utilisant le design émotionnel affichera une image positive que nous, internautes, n’aurons aucune peine à propager étant donné qu’elle nous aura apporté une foule d’émotions positives.

 

Comment ?

Maintenant que vous êtes convaincus que le design émotionnel est crucial, il ne reste plus qu’à découvrir comment il est utilisé !

Tout le monde est prêt ? Alors en route pour un petit tour de ce qui se fait !

 

Parler d’égal à égal, comme à un bon ami

Newsletter de Capitaine Train expliquant comment avoir les meilleurs prix, sur un ton sympa

Capitaine train se débrouille pour nous tenir au courant des bonnes affaires sur un ton toujours agréable. Leurs mails n’iront jamais dans ma boite SPAM

Kontest propose des cafés offerts par la maison... et des batailles de Nerf !

Voilà qui donne envie de travailler chez Kontest !

 

Accueil du site La pierre qui roule

 

Faire preuve d’humour

 

innocent_x2

 

Sous une brique de jus: Non mais dites-donc petit coquin, qui vous a permis de regarder sous ma jupe ?

Voilà ce qui arrive quand on regarde sous les briques de chez innocent

 

 

Créer des animations sympas, drôles, mignonnes, traduisant une action…

 

Une étoile s'envole jusqu'au panier

Et hop ! Une petite étoile à chaque ajout dans le panier !

 

 

Animations de menu

Il est pas mignon ce petit mouton qui remue les oreilles ?

 

Rajouter des fonctionnalités pratiques imprévues

 

Notification de l'application Capitaine Train

L’application de Capitaine train te préviens de l’heure, du numéro et même du quai de notre train. Une aubaine pour les retardataires !

Se souvenir à qui le design est destiné

 

Diode de mise en veille du macbook pro d'Apple

La vitesse de clignotement du macbook est calée sur la vitesse de respiration humaine. Il faut avouer que c’est bien plus agréable que le clignotement incessant d’une diode dans le noir.

Avoir une mascotte rigolote

L'animation de démarrage du site G star Raw est un poulpe agitant ses tentacules

 

Poursuivre l’expérience dans une seconde étape (imprévue)

 

Des illustrations montrent le bonne exemple. Les chaussettes aux pieds OK. Les chaussettes sur une main pour faire des marionnettes, pas OK.

 

Représenter des humains (ou presque)

Souvenez-vous, au début je vous ai expliqué que tous, nous voulions retrouver quelque chose d’humain dans ce avec quoi nous interagissons. Les professionnels du contenu web vous le diront, ce sont les images avec un visage humain qui sont le plus regardés sur nos pages web.

C’est pourquoi il est souvent utile d’incorporer une petite part d’humanité dans un design ^_^

Mother est un objet connecté à visage souriant

Mother et ses Motion Cookies (ces petits capteurs placés devant elle) sont une famille de capteurs intelligents créés pour faciliter la vie quotidienne.

Une calculatrice reprenant 2 grands ovales verticaux en guise d'yeux

Une application avec de graaaands yeux 0_0

Teye_img-1
Teye_img-3

Teye est un objet connecté qui communique avec nous comme si il était notre majordome.

 
 
Logo de Innocent

Le mignon logo d’innocent

 

Lampe sautillante de Pixar

La petite lampe Pixar qui semble nous regarder

 

La mascotte de Github se costume en Mario, Charlie, Bricoleur...

Les drôles de costumes de Github

Mascottes de panier-culture

Voilà les légumes à croquer de panier-culture !

 

Avoir le droit à l’erreur (et être pardonné)

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Nous avons le droit à l’erreur, bien sûr, surtout si cela nous permet d’envoyer au passage de recevoir des émotions positives !

 

Avoir le choix

En 2010, Twitter a lancé une mise à jour de son interface. Mais au lieu de l’imposer brutalement à tout le monde, les designers ont choisi de privilégier une petite partie de la communauté. S’en est suivi un sentiment d’exclusivité et d’élévation de statut pour les uns, d’envie et de curiosité pour les autres.

Encore mieux ! Ils laissaient le choix aux mécontents de revenir à l’ancienne version.

 Ainsi, personne ne se trouvait brutalement forcé à s’adapter, face à une interface complètement nouvelle, et chacun décidait à son rythme.
« On préfère tous entendre « Vous pouvez » que « Vous devez ». » – Aaron Walter

 

Supriiiiiiiiiiiiiise

Notez bien que ce qui marque le plus est la surprise. Si l’on parvient à rompre vos habitudes de navigation, votre cerveau procèdera immédiatement à une réévaluation de ce qui se passe à l’écran:

« Tiens ? Il y a un truc surprenant / imprévu / inattendu qui vient de se passer. Qu’est ce que c’est exactement ? » et s’intéressera de très près à l’expérience à laquelle vous assistez.

 Par ailleurs, lorsqu’un utilisateur est surpris, sa réaction est plus intense qu’en temps normal. L’émotion ressentie est donc plus importante, et cela laissera une empreinte émotionnelle notable dans sa mémoire.

La fiabilité et l’utilisabilité avant tout, tout de même

Pyramide de Maslow

Abraham Maslow est un psychologue américain qui a remarqué que nous avions tous des besoins primordiaux à satisfaire. Il les a regroupés en une pyramide, où les besoins à combler en priorité se trouvent à la base. Une fois ceux-ci satisfaits, on peut se préoccuper de l’échelon au-dessus et ainsi de suite. L’apogée de notre ascension advient lorsque tout les niveaux sont contentés:

  • Les besoins physiologiques (la faim, la soif…)
  • La sécurité
  • L’amour / Le sentiment d’appartenance
  • L’estime (être reconnu en tant qu’entité propre au sein du groupe auquel on appartient)
  • L’accomplissement personnel
 Et le parallèle est facilement réalisable avec les sites internet:
  • Fiable (personne n’aime un serveur qui crashe souvent ou un service peu fiable)
  • Utilisable (que les tâches basiques soient accomplies de façon simple et rapide sans qu’il soit nécessaire de réapprendre la manip à chaque fois)
  • Agréable
 Créer quelque chose de simple et utilisable, c’est possible, mais il faut faire mieux !

Simplement, il ne faut jamais (jamais !) oublier que si la fiabilité ou l’utilisabilité sont altérés, peu importe qu’une interface soit agréable, personne n’y restera assez longtemps pour s’en rendre compte.

Le design émotionnel est là pour accompagner l’utilisateur dans ses démarches, il ne doit jamais constituer une quelconque entrave au bon déroulement de son parcours.

« Si l’engagement émotionnel compromet la fonctionnalité, la fiabilité ou l’utilisabilité d’une interface, l’expérience positive que vous recherchez se transforme en un désastre » – Aaron Walter

 

Très cher designer, souvenez-vous de cela, et faites toujours de votre mieux pour proposer sincèrement des expériences positives.

« Nos cerveaux sont programmés pour déceler quelles choses sont bonnes ou mauvaises pour nous. Les gens remarqueront une personnalité fausse et artificielle dans un design. Ils partiront instantanément et ne feront jamais confiance à votre marque. » – Aaron Walter

Le Design émotionnel, c’est une façon différente de penser sa manière de communiquer. Une fois que vous aurez commencé, vous ne pourrez cesser de vous questionner sur la façon de rendre telle ou telle expérience encore meilleure, plus agréable pour vos visiteurs. Et ceux ci vous le rendront bien.

C’est un partage, entre le créateur qui se préoccupe de ses destinataires, et ces derniers qui apprécient qu’on se préoccupe d’eux.

 

Un client de Capitaine Train a mis en forme un train à vapeur avec les caractères typographiques

Page ''Ce que nos clients disent de nous'' de Capitaine Train

Capitaine Train a tellement de retours positifs qu’il a dédié une page aux témoignages de ses abonnés twitter

 

En conclusion

 

« Aujourd’hui, nous pouvons exprimer notre propre personnalité dans notre travail afin que nos utilisateurs aient la sensation d’interagir avec un véritable humain et non un avatar d’entreprise.
Il nous aiment pour notre sincérité, ils nous font confiance parce qu’ils s’identifient dans notre marque, et quand nous faisons des erreurs, ils nous le pardonnent plus facilement car notre honnêteté est manifeste.
(…)
Nous savons que la touche humaine et notre personnalité ne sont ne sont pas accessoires à notre travail: elles sont essentielles » – Aaron Walter 

Maintenant, vous avez toutes les cartes en main pour savoir quelles marques utilisent ce design émotionnel pour se rapprocher de leur clients. Et même si c’est une approche marketing, il est assez plaisant de savoir que c’est la création d’émotions positives qui en est le fondement.

Et vous, y a-t-il une marque avec laquelle vous avez la sensation d’avoir établi cette proximité ? De quelle façon a-t-elle réussi à vous affecter émotionnellement ?

 
Sources :

livre_design_emotionnelCet article est né grâce à Aaron Walter et son livre Design Émotionnel chez A book apart (traduit chez Eyrolles) http://abookapart.com/products/designing-for-emotion

 

 

 

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Comment le Blackberry Passeport pourrait devenir un cas d’école https://blog.collectif-perspectives.fr/blackberry-passeport-un-cas-decole/ Thu, 19 Mar 2015 13:47:16 +0000 http://designdiver.fr/?p=4766 Après les modèles Z10 et Q10 sortis il y a deux ans, Blackberry semble cette fois parvenir à la fin d’un cycle amorcé avec son nouveau système d’exploitation, Blackberry 10. En fin 2014, le porte-étendard de la firme déserté par ses clients les plus fidèle s’affiche comme le dernier espoir d’un acteur majeur du monde […]

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Après les modèles Z10 et Q10 sortis il y a deux ans, Blackberry semble cette fois parvenir à la fin d’un cycle amorcé avec son nouveau système d’exploitation, Blackberry 10. En fin 2014, le porte-étendard de la firme déserté par ses clients les plus fidèle s’affiche comme le dernier espoir d’un acteur majeur du monde du téléphone professionnel.

Peut-être en avez vous entendu parlé il y a quelques mois, Blackberry avait annoncé deux modèles dont l’un se séparait du sacro-sain clavier AZERTY mécanique. Cependant, compte tenu des résultats maussades et des résultats financiers irrégulièrement dans le rouge de l’entreprise, il est revenu en fin d’an dernier, mais avec quelques nouveautés intéressantes.

 

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Le design en smartphone m’a toujours touché pour sa capacité à innover malgré les contraintes d’ergonomie et de nécessité de facilitation de l’usage. De nos jours, il existe assez peu de modèles de téléphones spécialisés pour une profession ; seuls certains malins proposent des coques adaptés aux usages spécifiques sur les chantiers ou militaires par exemple.

Cette tendance de banalisation coïncide avec la perte de vitesse de Blackberry entre 2010 et 2011 (sortie de l’iPhone 4 puis 4S). Et j’ai pu voir, à ma grande surprise, de nombreux professionnels quitter leur blackberry pour un iPhone bien moins adapté à leur usage professionnel (mauvaise batterie, clavier tactile, écran étroit, mauvais support de la suite Office..). Les raisons sont multiples, j’aborde le sujet dans un précédent dossier. Mais l’une d’elle va nous intéresser plus particulièrement.

 

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Apple, Samsung, les téléphones « haut de gamme » sont connus, réputés, ils sont devenus au fur et à mesure des années un véritable signe d’appartenance à un milieu social, tel qu’on porte un polo Lacoste ou un sac à main de créateur. Le client s’est laissé séduire par un phénomène de reconnaissance de ses paires, allant jusqu’à oublier ce pour quoi il possédait un téléphone dédié aux professionnels. En frontal avec un concurrent qui vole les clients par paquet grâce à son aura de marque, comment réagir ?

La stratégie de Blackberry deviendra peut-être un cas d’école dans les années à venir.

 

Aller vers une plus grande spécialisation

En tant que marque de téléphone pour les professionnels, Blackberry aurait pu, comme l’an dernier et l’année précédence, créer un pont, un hybride entre lui et ses concurrents. Ici il n’est plus question de « pro mais fun ». Le Blackberry Passeport est un téléphone qui assume à 100% son utilisation professionnelle.

Le design du téléphone a été inventé à partir de zéro. L’écran est carré, une première pour un smartphone international (même si les chinois ont toutes sortes de trucs). Le choix est très bon, puisqu’il permet d’afficher de manière convainquante des tableaux Excel et son agenda sur une seule page, là où ses concurrents sont trop fins pour être pratiques. le clavier AZERTY mécanique fait son grand retour, mais ce dernier possède cette fois une innovation très intéressante.

 

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La science de piquer les vraies bonnes idées

Blackberry, piquer les idées pour être dans la tendance, il connait. Le Torch et le Q10 faisaient déjà l’amorce de l’interface tactile, et bien que cette technologie soit dans l’air du temps (tendance à court et long terme), tout le monde s’accordait à dire qu’elle n’était pas encore maîtrisée, avec une interface à mi chemin entre le moche et l’inutilisable. Et c’était bien la seule innovation.
Cette fois avec le Passeport, l’entreprise a mieux choisi son cheval de bataille, en choisissant ce coup-ci de travailler ses points forts au lieu de se focaliser sur ses faiblesses inhérentes aux anciennes générations. Et c’est là qu’intervient le changement majeur. Pour la première fois de son histoire, Blackberry n’est pas allé en concurrence frontale en essayant par tous les moyens de singer ses concurrents, mais s’est concentrée sur ses domaines d’expertise.

Ainsi, le clavier classique revient agrémenté de fonctions sensitives directement sur les boutons, et il vient se compléter sur l’écran, juste  au dessus. Pour accéder aux signes de ponctuation et aux chiffres, l’écran se divise pour laisser apparaître des touches complémentaires.

Alors oui, pour la photo et la vidéo, c’est pas le bon téléphone.

Pour tout le reste en revanche, c’est franchement une réussite. Blackberry se met enfin à écouter le marché et son public, et c’est avec une certaine tristesse qu’on se rend compte que ce qui est peut-être le meilleur téléphone pour un usage professionnel arrive 4 ans trop tard.

 

The end ?

Alors ça y est, nous y voilà, Blackberry c’est fini ? Après Nokia qui fut en son temps le « grand » de la période T9 et Motorola qui passe de main en main depuis deux ans, la marque à la mûre va-t-elle finir par moisir elle aussi ?  Face à ce naufrage économique, la passoire à client de Blackberry réagit donc avec ce qui pourrait être son dernier smartphone vendu de manière autonome.

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Mon design doit-il être tendance ? https://blog.collectif-perspectives.fr/mon-design-doit-il-etre-tendance/ Sat, 20 Sep 2014 17:11:30 +0000 http://dsgndiver.com/?p=4602 Mon projet doit-il être tendance ? Beaucoup entendront par-là : « le design de mon site doit-il suivre l’esthétique à la mode du moment ? ». De nos jours, les designers ne se posent plus vraiment la question, tant la chose est devenue naturelle : un site suit les standards graphiques de l’année. Sans donner […]

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Mon projet doit-il être tendance ? Beaucoup entendront par-là : « le design de mon site doit-il suivre l’esthétique à la mode du moment ? ». De nos jours, les designers ne se posent plus vraiment la question, tant la chose est devenue naturelle : un site suit les standards graphiques de l’année.

Sans donner de solution toute faite, j’aimerais revenir avec vous sur la définition et l’importance des tendances numériques.

A quoi ça sert, une tendance ?

En y réfléchissant quelques secondes, on serait en droit de se demander pourquoi il existe des tendances, et pourquoi elles sont aussi fortes. En effet, si Google et Microsoft à la sortie du flatdesign et du material design ont proposé une alternative à l’esthétique forte d’Apple, se distinguant par le style épuré des formes et des couleurs de leurs interfaces, les millions de sites ayant suivi le troupeau tels des zombies artistes ne font rien d’autre que de se noyer dans une masse anonyme ayant un même style graphique.

En choisissant d’entrer dans le rang « flat », on devient invisible, et on perd son identité.

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Dribbble, le Vatican de la tendance.

Alors pourquoi continuer à suivre la même « tendance » ?

En réalité, entrer dans un moule n’est pas qu’une mauvaise chose, surtout quand on essaye de toucher un nouveau public. Le service marketing des plus grandes marques de divertissement dépensent des milliards pour trouver et toucher leur cible en leur parlant leur langage avec ses propres codes esthétiques, humoristique, etc.

Car c’est bien de langage qu’il s’agit. Une tendance, c’est un code précis qu’il faut respecter pour être reconnu comme « cool », à l’image du dresscode des collégiens. Quiconque oserait venir en salopette au cours de français de Madame Billentête (spéciale kassdédi) se ferait implacablement exclure du reste du groupe uniforme, tout comme un site qui propose à ses visiteurs de lire son article en Comic Sans. Aujourd’hui, une application qui revête des effets « glossy » n’est même pas sûr d’être accepté sur l’Apple Store.

Si les jeunes collégiens n’acceptent dans leur cercle que leurs paires, ça se comprend. Qu’Apple refuse une app qui n’est pas dans la tendance, c’est plus difficile à imaginer. C’est que la tendance, ça ne se limite pas qu’à quelques couleurs et des coins arrondis !

 

La tendance ne s’arrête pas à l’esthétique

Il est admis que depuis le développement du flat design, en 2012 et 2013, un certain nombre de nouvelles icônes ont été inventée et implantée dans la majeure partie des sites mobiles (oui burger icon, c’est à toi que je penses), et c’est autant d’icônes qui sont partis à la corbeille (elle-même ayant été épargnée). Ce phénomène s’explique par les changements de codes qui ont accompagné la transition esthétique de la mode. Si en effet les effets métallisés sont en voie de disparition, l’espèce entière des icônes skeuomorphiques risque l’extinction à tout moment. Toutes les minutes, une icône « clé à molette » est rayée de la surface du réseau mondial (note : penser à faire parvenir l’information à Nicolas Hulot).

Simultanément, on a pu assister à l’avènement du cross-plateforme, ce merveilleux concept de lancer un service à la fois sur PC, téléphone et tablette. Et ça, si ça tient bien plus de l’usage que de l’esthétique, et c’est tendance. Ainsi, si on prend la peine de ne pas s’arrêter aux apparences, on se rend compte que le flatdesign correspond à l’explosion des services multi-device, comme le material design (bien que cette tendance tienne plus du service marketing de Google) apparaît en même temps que l’essor des wearables techs. Tout ceci ne s’est évidemment pas fait en un jour et la frontière entre les tendances et les époques sont floues, mais peuvent certainement être catégorisées en époque (si un/e courageu/x/se souhaite s’en donner la peine, on lui laissera avec plaisir une tribune sur DsgnDiver).

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Les burgers icons animés, une tendance qui date de cet été.

La tendance et l’obsolescence

Montesquieu l’écrivait en 1721, la mode est un phénomène lié à l’éphémère et à l’argent. Les tendances du graphisme numérique vivent au rythme des fuites des nouveaux iPhone, et on aura sitôt fait d’oublier les « outlines icons » (les icônes filaires) lorsqu’un nouveau style se sera démocratisé. De ce fait, les tendances tiennent du temporel, et on peut aller jusqu’à dater l’utilisation de telle ou telle couleur comme le fait Pantone (avis aux amateurs de bleu canard/émeraude, c’est so 2013). Mais après tout, ne ditons pas qu’une langue est vivante ?

Tendance, mode, capitalisme, innovation, tout est intrinsèquement lié. La mode est, paradoxalement, un élément différenciant qui conduit à faire partit d’une masse de pairs. Elle pousse à la consommation, crée un cycle d’achat, rend dessué un produit tout à fait utilisable, mais devenu obsolète par la nouveauté. C’est cependant un formidable outil pour accélérer l’innovation, elle qui pousse en même temps à l’exclusion de tout ce qui en est étranger !

En tant que designer, je retiendrais qu’il vaut mieux une tendance qui évolue rapidement et à laquelle il faut se plier qu’une eau croupie et stagnante, où rien n’est remis en cause. Après tout, si les tendances étaient, il y a quelques années, menées à la baguette par Coco Channel, il existe aujourd’hui un terreau fertile de centaines de designers prenant part à l’élaboration des prochaines modes graphiques et d’UX. Même si certains essayent justement d’exceller dans la tendance du mois voire de la semaine, au risque de provoquer l’overdose.

 

Comment se démarquer dans un océan uniforme ?

Nous l’avons vu au cours de cet article, se plier aux tendances peut devenir parfaitement obligatoire en fonction de votre cible. Si celle-ci est jeune et geek, il faudra lui parler sa langue. De même si elle est plus mature. C’est pour cette raison que vous voyez circuler de vieux sites aux allures de page Skyblog des années 2005.

Mais plus qu’une obligation, les tendances doivent être utilisées comme des outils.

Car si grâce à elle vous pourrez attirer un public, ça sera aussi l’occasion de vous démarquer. Et pour ça, pas de recette miracle : il faudra savoir doser entre la tendance et l’originalité. Je vous parlerai volontiers d’Evernote et Skype, deux applications qui ont su rester dans une tendance flat tout en se l’appropriant en choisissant des couleurs et des typographies qui font sens, sans être étrangères à leur public. Après tout, c’est comme bien choisir ses mots : on parle toujours français, mais on emploi un langage avec plus ou moins de mots savants.

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Une journée banale en 2025 avec Apple et Google https://blog.collectif-perspectives.fr/une-journee-banale-en-2025-avec-apple-et-google/ Fri, 28 Feb 2014 19:37:38 +0000 http://dsgndiver.com/?p=4089 7h50 du matin. Je suis profondément endormi, la tête posée contre un confortable oreiller. Je vais passer une journée banale de 2025.

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7h50 du matin. Je suis profondément endormi, la tête posée contre un confortable oreiller. Je vais passer une journée banale de 2025.

Réveil

Pendant que je profite des dernières minutes de mon sommeil pour conclure un énième rêve, mon inconscient perçoit quelques notes à l’accent exotique. Dix minutes plus tard, me voici émergeant de mon sommeil. Je lève alors avant-bras gauche, et mon iWatch ordonne l’arrêt de la musique, replongeant subitement dans le silence la pièce qui s’allume progressivement grâce aux ampoules haut-parleurs connectées que j’avais acheté il y a quelques mois déjà.

Je me soulève tant bien que mal, saisissant mes lunettes Google Glass que je fixe sur mon nez. Je n’ai pas vraiment peur de me rendormir, car je sais que ma montre détectera une baisse de la tension, et relancera un réveil pour me sortir une fois pour toutes de ma léthargie matinale.

iWatch Concept from Todd Hamilton on Vimeo.

Imprimante 3D et personnalisation

Alors que j’entame mon petit déjeuner, je lance mon Morning Youtube personnel, un journal vidéo basé sur mes abonnements sur Youtube. D’une durée approximative de dix minutes (mais je pourrais modifier la durée), ce dernier est entrecoupé de vlogs de vidéo-makers, à la manière d’un YoutubeNation concocté spécialement pour moi. Chaque jour je note les vidéos et le lendemain, un nouveau menu m’est proposé en fonction de mes préférences.

Pour découvrir de nouveaux vidéo-makers, une tranche de mon Morning Youtube est consacré aux nouveaux talents.

Avant de partir, si la monture Google Glass ne me correspond pas, j’utilise mon imprimante 3D personnelle pour en sortir une aux couleurs de ma chemise du jour. Si je n’ai plus besoin de la monture d’hier, je la détache du squelette de base et la met au composte. Dans une semaine, ma RayBan confectionnée « à la maison » à partir de poudre d’algues sera redevenue poussière.

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L’un des nouveaux design de Google Glass

 

Google Car et Li-Fi

8h30. Je sors de chez moi, ma montre au poignée et mes lunettes sur le nez, rien de plus. à l’époque, j’aurais pu oublier mon téléphone, ma tablette, les écouteurs, le chargeur voire tout ça en même temps. à présent, plus besoin de m’embêter : ma montre remplie son rôle d’interface tactile, tandis que mes lunettes me suffisent pour voir en « plein écran » les informations de mon choix, équipées d’un haut-parleur qui passe par les os du crâne.

Il me suffit de présenter mon poignée devant la porte de ma maison pour la verrouiller avec un code Li-Fi qui permet de crypter un signal binaire activant le verrouillage de la maison. L’avantage indéniable : le Lifi passant uniquement par un vecteur lumineux (contrairement au Wifi qui s’étale tout autour de lui et même à travers les murs), la connexion entre la porte et la montre est plus sécurisée.

Je suis pile à l’heure pour mon Google Car en commun. Cette chenille modulaire comporte déjà trois passagers qui vont au même endroit que moi. J’avais fixé la veille même des rendez-vous dans mon calendrier Evernote, avec un lieu et une heure, cochant la case demandant à un Google Car de m’y emmener. 

128752iLe concept de voiture française modulowatt. Dans l’esprit, mais pas encore ça.

Pendant le trajet en voiture, je check mes notes pour l’importante réunion qui doit se dérouler ce matin. Grâce à l’iWatch, je fais défiler les informations qui apparaissent sur mes Google Glass. Grâce à la 4G qui couvre l’ensemble du chemin, je peux faire des recherches complémentaires en quelques secondes.

Jouer avec une iWatch ?

Lors de la réunion, j’enlève les Glass comme tout le monde, par respect. Cependant, pendant le déroulé du diaporama projeté sur le mur derrière moi, je n’omet aucun détail grâce aux notes qui défilent sur ma montre. L’avantage ? J’ai mes deux mains libres.

Dans la Google Car le soir, j’ai tout le loisir de jouer à un jeu qui a été remis récemment sur le Play Store : il s’agit d’un certain Flappy Bird. C’est un peu #old, mais c’est marrant. Le principe est de voir un petit oiseau défiler le long des Google Glass, et d’appuyer sur son bracelet pour le faire sauter. Je pourrais aussi jouer à ce jeu uniquement avec mes Glass en jouant avec la caméra et mon doigt, ou uniquement avec la montre, à l’horizontale.

Le changement de support pour le jeu a obligé les game designers a devenir plus créatifs, et tournés vers la réalité augmenté. Nous avons ainsi tout le loisir de jouer à des jeux de piste, ou des FPS en réalité augmenté, etc.

En fait, la plupart des jeux et applications pour téléphone sont très vite devenus compatibles avec les Glass et les iWatch. Pour le clavier, j’utilise tout simplement les claviers bluetooth  et les bureaux à écran tactile que l’ont trouve partout. Et par défaut, mes Flass possèdent la fonction Clavier Laser, et mon iWatch utilise un swype.


Concept de clavier swype pour tablette. L’idée est similaire pour les iWatch

La disparition annoncée des téléphones

De nos jours, téléphones et tablettes ont été remplacés tous deux par des objets plus pratiques, correspondant plus aux usages actuels. Le téléphone de petite taille tendaientt déjà à disparaître en 2014, il a progressivement muté en tabphone, passant de 3,5 pouces à 6 pouces en quelques années. Vers 2017, ces deux objets ne faisaient plus qu’un, et les montres ont commencé à se démocratiser, substituant les téléphones.

Restait le problème des larges écrans bien pratiques pour regarder des films : c’est alors que les lunettes connectées sont arrivées, qui affichent à l’œil un écran suffisamment confortable, et pouvant projeter sur une surface plane des informations dans un gros format.

——

Nous revoici en 2014. Je lance donc mon pronostic depuis Février 2014 : La montre connectée est le futur du téléphone. Les lunettes sont le futur de la tablette. à dans 10 ans !

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Le tabouret Tam-Tam https://blog.collectif-perspectives.fr/dossier-le-tabouret-tam-tam/ Fri, 11 Oct 2013 18:01:02 +0000 http://dsgndiver.com/?p=2757 En 1968, un designer se met en quête de réaliser un pouf simple dans sa conception et sa forme. Son but est de donner une impression de légèreté associée à un dynamisme de forme très marquant des années 70. Henry Massonnet, c’est son nom, est originaire de Oyonnax, dans l’Ain, en France. Il passe par […]

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En 1968, un designer se met en quête de réaliser un pouf simple dans sa conception et sa forme. Son but est de donner une impression de légèreté associée à un dynamisme de forme très marquant des années 70.

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Henry Massonnet, c’est son nom, est originaire de Oyonnax, dans l’Ain, en France. Il passe par le lycée Janson de Sailly et continue ses études à l’École Normale Supérieure à Paris. En 1948, il crée sa propre société de design d’ambiance, « Stamp » (une « marque », en français).

C’est avec cette dernière qu’il met en vente le tabouret Tam-Tam, qui va rencontrer un succès foudroyant et totalement inattendu.

Dans cet article, je vous propose de découvrir un objet témoin des années 70 mais  intemporel.

Le concept

Le concept du tabouret Tam-Tam est aussi simple qu’efficace : le tabouret est constitué de trois morceaux de plastiques qui s’assemblent pour former un assise confortable. À l’origine, l’objet était à destination des pêcheurs qui avait besoin d’un siège facile à transporter et à ranger. Il permet des combinaisons infinies entre différentes couleurs de plastiques, motifs, etc.

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Les cônes utilisés sont creux pour donner la forme dynamique de l’objet, et on peut ainsi ranger des choses à l’intérieur. Pour posséder moi-même un exemplaire du Tam-Tam, je ne pense pas que cette fonction doit vraiment être utilisée par les utilisateurs (on me dit dans l’oreillette que si, mais je reste perplexe). La grande force du tabouret est aussi sa légèreté. Dans ma chambre, ce tabouret change de place plusieurs fois par jours, et le remplir d’objet ne le rendrait que plus lourd et encombrant. Cependant ça semblait à l’époque un bon outil marketing et cette fonctionnalité semble donc être importante pour Henry Massonet, son créateur.

Fabrication

Le tour de force de cette méthode est la facilité de production. Il n’est en effet nécessaire de produire que deux pièces de plastiques, qui était le matériaux phare dans les années soixante-dix, ce qui alla de paire avec le choix des couleurs : flashy, fluo, en rouge, violet, orange, blanc.. Le plastique correspondait parfaitement aux critères de légèreté et de fabrication rapide et en série.

Seulement deux moules suffisent pour réaliser ce siège : le « plateau » et un « cône arrondi », que l’on double pour former cette forme de sablier. Le plastique est coulé à l’intérieur pour une production en série.

Le choix du matériaux a eu des conséquences sur la vente de l’objet : avec le choc pétrolier, le plastique manqua et on arrêta la production jusqu’à son retour dans les années 2000, où il ressortit aussi dans d’autres matériaux.

Déclinaisons

tamtamCe qui permet véritablement au Tam-Tam de passer à la postérité est sa faculté à se réinventer très facilement. Sa structure en 3 formes assemblables est modulable et on peut ainsi remplacer à loisir le « plateau » pour s’asseoir par une boule lumineuse, en cendrier ou une table, changeant par la même occasion l’utilisation et le rapport avec cet objet.

Alexis Tricoire a transformé quant à lui le Tam-Tam en chaise : il s’agit d’une feuille en polypropylène (polymère thermoplastique utilisé entre autre dans la construction automobile) enroulée autour des cônes.

Branex est allé plus loin encore en proposant un TamTam high-tech, un dock-enceinte iPhone qui garde sa fonction de tabouret. On peut s’y asseoir et lancer de la musique en posant un téléphone proche d’enceintes.

Le Tam-Tam n’est du coup pas resté uniquement en plastique. Des déclinaisons en aluminium ou en version chromé virent le jour en même temps que des imitations/inspirations du produit, tel que le tabouret Bubu de Philippe Starck.

Les raisons d’une intemporalité

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C’est Brigitte Bardot, vedette française de l’époque, qui déclencha le succès du petit tabouret. En prenant une photo assise dessus, elle montre que le tabouret peut s’installer dans toutes les maisons des années soixante-dix. Mais Brigitte Bardot ne fait que lancer le tabouret à son début.

Le Tam-Tam est d’une simplicité absolument fantastique, ce qui lui permet de toujours se renouveler : en 2002, Branex Design récupère le Tam-Tam et sort une nouvelle collection de tabouret avec de nouveaux motifs, textures, dans des teintes plus actuelles ou des effets chromés très contemporains.

Il est intéressant de remarquer la manière dont le tabouret s’est réimposé trente ans après son lancement. La politique de Branex n’a pas été de simplement ressortir le Tam-Tam, mais de le remettre au goût du jour sans pour autant le dénaturer. L’âme du tabouret « glossy » n’a pas changée malgré la différence d’époque.

Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié la manière dont l’entreprise a réussi à toucher un public jeune dont les critères de style de base ne collaient pas forcément avec l’esthétique du Tam-Tam.

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Conclusion

Le Tabouret Tam-Tam brille par sa simplicité et son ingéniosité à tous les niveaux : facile à fabriquer, à construire et à personnaliser, il est à la fois représentatif d’une période du design (le glossy et le disco des années 70) et un objet intemporel qui envoie un message de souplesse et de dynamisme. Sa forme tout en courbe renforce sa stabilité et l’impression d’un objet qui peut se ranger dans un coin de pièce, qui prend peu de place.

Au delà de l’objet initial, le Tam-Tam est devenu une base modulaire pour réaliser de nouveaux objets. Sa forme en diabolo est utilisée par nombre de créatifs et créateurs qui prennent le tabouret comme base pour en faire un nouveau objet (chaises, table, cendrier, etc). C’est ce dernier point qui a retenu mon attention et qui me fait dire que cet objet tient véritablement du génie.

Aewni

Liens :

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