Perspectives https://blog.collectif-perspectives.fr Points de vues sur le design Mon, 13 Nov 2017 10:11:20 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.3 https://blog.collectif-perspectives.fr/wp-content/uploads/2016/09/cropped-avatar-32x32.png Perspectives https://blog.collectif-perspectives.fr 32 32 Moe : Une appli web pour organiser ses favoris Twitter https://blog.collectif-perspectives.fr/moe-appli-web-organiser-favoris-twitter/ Mon, 13 Nov 2017 10:11:20 +0000 https://blog.collectif-perspectives.fr/?p=6190 Je vous partage aujourd’hui Moe, un outil que j’utilise régulièrement pour organiser la plus grosse partie de ma veille qui se trouve sur Twitter. Faire sa veille Twitter en toute circonstance Étant assez polyvalent dans mes accès au réseau social au cours de mes journées (depuis l’ordinateur de bureau, l’ordinateur portable ou mon smartphone) je […]

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Je vous partage aujourd’hui Moe, un outil que j’utilise régulièrement pour organiser la plus grosse partie de ma veille qui se trouve sur Twitter.

Faire sa veille Twitter en toute circonstance

​​Un exemple de tweet affiché dans Moe

Étant assez polyvalent dans mes accès au réseau social au cours de mes journées (depuis l’ordinateur de bureau, l’ordinateur portable ou mon smartphone) je ne pouvais pas trop utiliser de services externes. 

C’est pour ça que j’utilise les favoris ⭐ (ou maintenant likes ❤), permettant de mettre mes liens et infos de coté à n’importe quel moment (Twitter ça va vite, hop tu détournes les yeux et ta précieuse news est perdu dans les tréfonds des archives !).
Hélas une fois stockés, Twitter ne propose pour l’instant pas vraiment de solution facile pour rechercher et trier ses favoris.

Naviguer, rechercher et organiser ses favoris

​​Triez vos tweets grâce à un système de tag

Venons-en au cœur du sujet.

Cela se présente sous la forme d’une application web à laquelle on se connecte simplement grâce à son compte Twitter (assez logique en somme) et qui va lister dans une mosaïque à la Pinterest les tweets mis en favoris : beaucoup plus facile d’accès et agréable à naviguer que la page du client officiel !

À cela s’ajoute un formulaire de recherche qui vous permettra de retrouver vos tweets à partir de leur contenu (pratique quand vous ne vous souvenez plus d’où vient l’info que vous avez en tête).
Et enfin vous pouvez organiser vos tweets en les catégorisant avec des tags. Cela permettra ainsi d’afficher que les tweets appartenant qu’à telle ou telle catégorie.

Derrière Moe

Loin d’être une grande corporation c’est une seule personne qui est derrière cette très réussie application. Cela ne l’a pas empêché de faire un outil très bien utilisable et fignolé. Pour moi c’est un grand oui : la preuve, je l’utilise. Maintenant à vous de faire votre propre avis.
Si comme moi après l’avoir essayé·e et vous utilisez Moe maintenant au quotidien, son créateur a mit en place une page Tipee (système de financement participatif) pour lui permettre de dégager du temps pour améliorer Moe. 
Mais je pense que le mieux que vous puissiez lui faire c’est de lui faire des retours d’utilisation, des idées d’améliorations. Pour ça pouvez engager la conversation sur le compte Twitter dédié : @getmoe_io.

Les liens de l’article

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Safari Typo : la ville vue par les typographes https://blog.collectif-perspectives.fr/safari-typo-la-ville-vue-par-les-typographes/ Sun, 29 Jan 2017 10:18:03 +0000 https://blog.collectif-perspectives.fr/?p=6151 Arte donne la parole aux typographes pour parler de la ville via une courte série documentaire

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Safari Typo est une série documentaire de 8 épisodes sur la typographie qui nous entoure au quotidien. De l’enseigne des pubs londoniens aux graffitis Marseillais, en passant par les lettrages en briques de Montréal ou Amsterdam, chaque épisode raconte la ville à travers les yeux d’un typographe. On remarque ainsi l’importante influence du contexte physique et temporel : une typographie ne fait pas que dire un mot, elle raconte une histoire.

Safari Typo – Paris avec David Poullard

Thomas Stipp, réalisateur de films documentaires et auteur de la série a proposé à divers typographes de parler des caractères qui attirent leur attention dans la ville. Il a aussi été le réalisateur de Sacré Caractères ! qui parlait déjà de typographie sur France Culture.

Safari Typo – Barcelone avec Laura Meseguer

Ce sont ces histoires et poèmes qui nous sont racontés là, dans des épisodes courts (environ 6 min) et vulgarisés, le tout produit par la chaîne Arte.
Je vous recommande chaudement d’aller y jeter un œil. Vous verrez qu’on enchaîne vite les épisodes !

Pour découvrir la série documentaire :

Safari Typo – Arte.tv

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Au revoir Design Diver, bonjour Perspectives https://blog.collectif-perspectives.fr/au-revoir-design-diver-bonjour-perspectives/ Tue, 29 Nov 2016 13:26:20 +0000 http://perspectives.design/?p=6096 Tadaaa ça a encore changé !
En cette fin d'année 2016 le site finalise une migration hivernale vers une nouvelle adresse, revêtit un nouveau plumage et intègre de nouvelles fonctionnalités. C'est aussi le moment de faire un point sur le trajet parcouru.

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Tadaaa ça a encore changé !
En cette fin d’année 2016 le site finalise une migration hivernale vers une nouvelle adresse, revêtit un nouveau plumage et intègre de nouvelles fonctionnalités. C’est aussi le moment de faire un point sur le trajet parcouru.

Petit retour en arrière

Il y a 3 ans commençait l’aventure qu’était Design Diver et en regardant aujourd’hui en arrière je peux dire que j’en suis particulièrement fier. Le site est né d’une volonté de partage d’une passion que ses créateurs avaient en commun, et c’est avec cette même passion je vous écris aujourd’hui.

Cette nouvelle version vient clore une période d’hibernation correspondant à une période de transition dans la vie de membres de l’équipe.
Design Diver, ou maintenant Perspectives est un projet qui évolue en fonction de ses participant.e.s, de leurs motivations et de leurs passions. Pourquoi ? Et bien parce que ce sont elleux qui écrivent les articles pardi ! Au départ un simple index de liens intéressants, ensuite un blog partageant des bonnes idées design tous les jours, le contenu du site s’est agrémenté petit à petit d’articles plus construits et complets, mais aussi plus longs à écrire, sur des sujets plus atemporels. Et c’est vers là que nous aimerions porter nos contenus futurs.

Design Diver devient Perspectives

La perspective peut être définie comme un outil fondamental qui répond à des règles, et qui permet à tous de comprendre la même chose d’un sujet. Cela peut aussi exprimer, en langage courant, une vision personnelle d’un événement.

Si Design Diver signifiait “plongeurs du design”, comme si nous étions dans une volonté d’aller toujours “plus loin”, comme si le design n’était qu’un océan indéchiffrable qu’il nous appartenait d’explorer, Perspectives possède un nom à l’explication bien différente. 3 ans ont passé depuis la naissance du projet, nous avons mûri.e.s. Nous avons compris que le design n’était pas une abysse sans fond. Le design est à la fois un outil et un objet d’étude.

“Perspectives” signifie que nous avons pris conscience que nous ne sommes pas en train de nous enfoncer vers l’obscurité. Nous tournons en réalité autour d’un artefact complexe, composé d’une somme d’individus, de pensées, de courants, de processus, qui forment ce grand amas que nous souhaitons, avec vous, comprendre et analyser.

“Perspectives”, cela veut dire aussi que notre vision de notre propre métier se fait elle aussi avec ses propres règles, qui obéissent aux lois du monde réel. Nous ne sommes pas des explorateur.ice.s. Nous sommes des scientifiques et des créatif.ve.s avant tout. Avec la rigueur et le sens pratique que cela exige.

“Perspectives”, c’est enfin l’affirmation que notre monde est fondamentalement systémique. Que nos valeurs intimes et les nécessités d’un travail dans une société capitaliste sont des données qui font parties d’un ensemble où tout est interconnecté, où tout se répond, où tout est dépendant de l’autre. Nous avons tous à apprendre d’une branche du design que nous ne maîtrisons pas, et avons donc pris certaines décisions dans ce sens sur notre nouveau site pour encourager les échanges entre métiers.

Envisageons le design de manière plus globale en prenant de la hauteur.

Ce qui change pour vous

Les changements de façade sont donc le nouveau nom (vous vous y habituerez vite, promis) ainsi que l’url. Remarquez cette belle adresse en .design. C’est une fierté, pour notre part, d’être parmi les premiers sites sur le design à porter cette extension de domaine !

Au delà d’une mise à jour esthétique, la structuration du contenu passé et à venir a été chamboulée. Au lieu de placer ensemble les liens, l’actualité et les dossiers traitant d’un seul et même sujet, nous avons décidé de placer nos contenus dans des catégories liées à leur traitement. Est-ce un gros dossier ou une petite ressource ? Vous trouverez beaucoup plus de choses variées dans ces catégories qui ont beaucoup plus de sens pour nous, que de bêtement trier par domaine. En espérant que ça soit plus clair et adapté pour vous aussi.

Cela va être aussi un bon moyen de mettre en avant nos contenus originaux. Nous avons l’intention d’écrire plus d’articles et de dossiers ne parlant pas d’actualité, ça sera l’occasion de les différencier avec le reste. Il n’est pas dit non plus que nous ne verrez pas de nouvelles vidéos sur notre chaîne Youtube.

Par ailleurs, l’équipe s’est doté d’un compte Instagram. Eliepse poste régulièrement ses photos prises notamment durant ses voyages professionnels en Chine. C’est super intéressant, n’hésitez pas à y jeter un coup d’oeil.

Enfin, retrouvez ici nos nouvelles adresses Twitter et Facebook.

Ce qui ne change pas pour vous

Notre équipe, tout d’abord ! C’est d’ailleurs l’occasion de souligner le merveilleux travail de Théotix et d’Élie sur cette nouvelle version du site, développée à partir de rien puis intégrée dans WordPress avec nos petites mains. Maiwann et Aewni ont également participé aux brainstormings et aux phases de décision et conception, bien évidemment.

Autrement, il est toujours possible de nous contacter pour proposer votre aide en écrivant un article ou simplement en nous faisant des retours. Vous trouverez mille et une solutions de nous envoyer des mots doux sur la page contact. ?

Et pour terminer, le fait qu’on vous aime tous (oui, même toi !) très fort et qu’on a hâte de pouvoir converser avec vous.

On se retrouve très rapidement sur le site pour du contenu qui arrive très bientôt !

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Les sites ne sont pas des œuvres d’art, ok ?! https://blog.collectif-perspectives.fr/les-sites-ne-sont-pas-des-oeuvres-dart/ Tue, 29 Nov 2016 13:01:35 +0000 http://perspectives.design/?p=6078 Les sites web, applications mobiles sont des foutus interfaces de communication, de service, d’outil ou encore de divertissement mais ne sont pas des œuvres d’art ! Mon avis sur l'état d'esprit à adopter en tant que designer d'interface interactive.

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Les sites web, applications mobiles sont des foutus interfaces de communication, de service, d’outil ou encore de divertissement mais ne sont pas des œuvres d’art !

Bonjour à tou’tes et désolé de casser l’ambiance, mais j’avais envie d’écrire ce billet d’humeur (c’est mon site non après tout). Malgré le travail de vulgarisation qui est fait sur le site, cet article-ci s’adresse plus aux designers’euses, même si vous pouvez vous sentir concerné’e aussi ?.

Design ≠ Art

Voilà qui est dit. Maintenant pourquoi ?
Contrairement à une œuvre d’art, un site web (je mets ici les applications mobiles et autres supports interactifs dans le même panier) et sa conception/son design se définit très clairement par sa fonction.

Le but premier du design est d’inventer, d’améliorer ou de faciliter l’usage ou le processus d’un élément […]. — Wikipedia

Là où le design travaille sur l’usage et est donc défini par les utilisateurs, l’art est lui défini par ses créateurs. La fonction du design d’un site est donc de rendre l’expérience de l’utilisateur la meilleure possible et qu’ainsi le site remplisse lui son objectif (informer, assister, divertir).
L’œuvre d’art est créée selon le talent de l’artiste. Le design, lui, est le résultat d’un processus aux étapes importantes, c’est pas youpliyoupla je lance mon logiciel de design et c’est parti.

Ainsi la première mission d’un’e designer’euse est de savoir quelle fonction doit remplir le site qu’il design et à qui ce dernier s’adresse, c’est la condition sine qua non à un bon design.
C’est là par exemple où je trouve que le marketing est important dans l’aide qu’il va permettre à la recherche de l’utilisateur et de son besoin.

Répondre au besoin par priorité

Les outils du design au service de l’expérience utilisateur.

 

Dans la démarche de proposer une expérience de qualité pour l’utilisateur, le designer devra se munir “d’outils”, de directions, de critères. Ce sont des critères qui sont attendus par l’utilisateur et dont le’la designer’euse doit se servir dans son processus de design. Par critères j’entends par exemple la performance, la lisibilité, l’efficacité de l’accès à l’information.

Utopiquement il suffirait d’apprendre toutes les bonnes pratiques en design et hop la tâche serait facile. Hélas ce n’est pas vraiment le cas… mais c’est aussi là où le travail est intéressant : chaque projet est différent et a un contexte différent, il n’y a pas de solution universelle !

À contexte différent, problèmes différents, et c’est pour ça que dans chaque projet, l’importance des différents besoins varie. Alors oui certains besoins (comme la performance par exemple) sont plus généralement importants mais encore là rien n’est vrai partout.
Rentre en compte aussi le fait que tout est lié est donc que résoudre un problème peut potentiellement en empirer d’autres. Et puisque le’la designer’euse vit rarement dans un monde de bisounours, il’elle doit faire face en plus à d’autres contraintes externes : temps, budgets, problématiques économiques et/ou techniques. Waow que de contraintes ! Hé oui mon ami’e.

Ce qu’il faut retenir de ça, c’est que le travail de designer’euse revient à définir une priorité dans la résolution de ces problèmes pour arriver au meilleur résultat possible.

Designer pour l’utilisateur

Pour arriver à hiérarchiser les différents critères et leurs impacts sur l’expérience utilisateur, c’est au designer de s’ouvrir à l’utilisateur, à ses habitudes, ses usages, au contexte d’utilisation du site.

Le conseil que je peux donner est de sortir de la bulle “design-tech-numérique” dans lequel on est. Ce n’est pas un mal en soi, c’est même normal d’être plongé’e dans le milieu quand on est passionné’e. Mais à part faire un site pour designer on ne peut généralement pas se retrouver en l’utilisateur, il est donc nécessaire de s’ouvrir pour arriver à faire ce travail d’investigation sur l’utilisateur.
Fini le réseau social pour designer, fini les articles de blog “20 webdesign du mois de décembre” (oui ça clash ?), on se bouge le boule pour réellement mettre l’utilisateur au cœur du processus de design et des décisions ! Faire des tests utilisateurs est je pense la meilleure des solutions pour se rendre compte de l’efficacité de son design.

Finalement

Et bien finalement je suis d’avis que la création d’un design de site peut faire appel à vos capacités artistiques mais uniquement et toujours dans l’objectif de servir son ergonomie.

Ce billet est le produit d’une envie de ma part de réagir aux personnes qui ont tendance à préférer la forme au fond : tout est question d’équilibre. À vous de trouver où vous mettez les priorités. Et si ça permet d’agrandir la culture du design en France en cassant l’image du designer artiste je n’en serai que plus ravi.

Et comme note de fin, je tenais à dire que ce billet n’est le reflet que de ma vision sur le sujet, libre à vous de posséder ou de forger la vôtre et ce sera d’ailleurs un plaisir d’échanger là-dessus sur les réseaux sociaux ou via d’autres médias de communication.

 

Liens:

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Écriture inclusive et lisibilité https://blog.collectif-perspectives.fr/ecriture-inclusive-et-lisibilite/ Sat, 29 Oct 2016 14:01:50 +0000 http://perspectives.design/?p=6009 « Iel », « illes », « auteurices »,  « français·e » : Si vous traînez un peu sur Twitter ou si vous suivez des communautés féministes sur internet, vous avez peut-être croisé une forme d’écriture qui peut sembler compliquée à lire : certains mots sont coupés en deux, greffés entre eux, d’autres sont inventés. Diantre, mais qu’est-ce que ceci ? Cette nouvelle manière d’écrire […]

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« Iel », « illes », « auteurices »,  « français·e » : Si vous traînez un peu sur Twitter ou si vous suivez des communautés féministes sur internet, vous avez peut-être croisé une forme d’écriture qui peut sembler compliquée à lire : certains mots sont coupés en deux, greffés entre eux, d’autres sont inventés. Diantre, mais qu’est-ce que ceci ?

Cette nouvelle manière d’écrire le français est le résultat d’une réflexion dans le but de corriger une erreur qui se perpétue depuis plusieurs siècles, le fait que, pour simplifier c’est « le masculin qui l’emporte ». Cette habitude, prise à une époque où l’écriture était dictée avant tout par des hommes, reste l’écho d’une certaine vision de la société et de la place de chaque genre social publique, à savoir les hommes et les femmes.

En 2016, il est temps de changer les choses. Les personnes proches des sujets sociaux et politiques que sont les féminismes et la diversité des genres ont décidé de s’approprier la langue écrite pour se sentir mieux représentées. Étant donné que ce n’est qu’une pratique qui ne semble par encore répandue dans la population pour le moment, nous pensons qu’il s’agit du bon timing pour ensemble cogiter aux bonnes pratiques à adopter en ce qui concerne son usage, en particulier du point de vue qui nous intéresse sur ce site, à savoir le design, et à fortiori l’expérience de lecture et la facilitation de son adoption.

Les raisons de vouloir changer la manière dont nous écrivons le français pour une orthographe plus inclusive sont multiples, et pour plus d’informations je vous renvoie à l’article de Simonæ à ce sujet.

À chacun son usage

Si un consensus émerge pour le pronom neutre iel et iels, ou pour féminiser tous les adjectifs et noms, même invariables, tels que professeure ou auteure (bien que certain’e’s préfèrent l’alternative auteurice, dont la distinction avec le masculin s’entend à l’oreille), il y a pour moi un problème qui n’est pas encore réglé : l’écriture des adjectifs et mots qui sont découpés pour contenir le féminin et le masculin simultanément.

Chez Simonæ par exemple le choix s’est porté pour le point médiant « locuteur·ice français·e », Chez Madmoizelle on lui préfère la puce, un peu plus visible et marquée : « locuteur•ice français•e ». On rencontre énormément l’usage du simple point : « locuteur.ice françai.se », ainsi que le tiret, « locuteur-ice français-e » également.

Je trouve personnellement incroyable la manière qu’ont les individus, face à une problématique commune, de trouver des solutions différentes. C’est beau.

À titre personnel, j’ai envie de vous proposer une solution encore alternative, dont je vais vous présenter les arguments.

Cette solution, c’est l’apostrophe : « locuteur’ice français’e ».

Quel est le problème ?

Le point médian

Le point médian a pour avantage d’être au niveau de la ligne de base, c’est à dire centré verticalement avec les bas de casses (minuscules), et donc ne se confond pas avec un signe préexistant et crée harmonieusement une cohésion visuelle du mot, sans trou en son milieu : « Harmonieux·se ». On voit bien de quelle façon le fait que le point médian soit centré et étroit aide à la lecture, accompagne l’oeil.

Le problème majeur que je vois avec l’usage du point médian et de sa variante bold, la puce, c’est le fait qu’il est impossible de le taper sur le clavier sans passer par un code peu intuitif : Alt+0183 pour le point médian, et Alt+7  pour la puce (c’est déjà un peu mieux). Sur des claviers de PC sous GNU/Linux ou des configurations Bépo, le point médian est accesible en faisant AltGr+Maj+. ce qui revient à le rapporter à un symbole alternatif au point. C’est encore mieux, mais le Bépo et Linux restent très marginaux et le resteront probablement encore pour un moment.

Le problème avec cette solution, c’est que si il est déjà suffisamment compliqué pour les usager’e’s de la langue française de se remettre en cause pour chercher par eux-même des solutions. Sans prendre la majorité de la population pour des abrutis, il est vrai qu’un changement des mentalités arriverait plus rapidement si l’outil du changement venait jusqu’à elleux, plutôt que de leur demander d’aller chercher l’info tout en bas d’une page Wikipédia, information qu’iels oublieront dès le lendemain matin. 

On pourra me rétorquer que sur les interfaces numériques, comme le clavier iPhone et Android, il serait facile de passer le point médian dans les signes typographiques faciles d’accès : ce que à quoi je répondrai que même si tout les développeurs faisaient cet effort, cela prendrait du temps pour que tout le monde se mette d’accord. Mais ça reste une solution, en effet, et je pense que dans un monde où le point médian serait disponible facilement sur tous les claviers, il serait la solution idéale. En attendant, il faut trouver autre chose.

Enfin, on m’a précisé qu’avec certains logiciels (pour windows il y a WinCompose & FreeCompose) il était possible d’accéder à un raccourci simplifié. Mais ce n’est toujours pas une solution durable d’après moi.

Le point

Vient ensuite la solution du point classique « . », qui a pour avantage d’être accessible pour tout le monde. Et c’est là que vient s’ajouter la problématique du sens des signes pré-existants. En plus du fait qu’il n’aide plus du tout à la lecture, on aurait carrément tendance à confondre l’usage du point en tant que marqueur de fin de phrase et comme marqueur d’inclusivité d’un mot : « Enchanté.e très cher.e, vous êtes la.e bienvenu.e ici.« .

Seul la majuscule pourrait encore permettre de distinguer les usages, mais imaginez si on rajoute des noms propres à l’équation : on comprend vite que ça peut devenir le bazar.

Pour terminer, le point est un obstacle aux synthèses vocales qui n’ont pas intégré l’écriture inclusive dans leur code. Il devient très difficile pour un’e malvoyant’e d’écouter les articles écrits de façon inclusive, et c’est bien dommage.

Le tiret, le slash et la barre verticale

Si le tiret a pour particularité d’avoir déjà comme fonction de coller et séparer des mots, et il semble être un candidat tout désigné pour servir de jointure entre les suffixes masculins et féminins des mots. C’est d’ailleurs pour moi ma solution préférée après le point médian l’apostrophe.

Le souci du tiret vient dans la largeur qu’il prend, et de fait de sa propension à être trop visible« Enchanté-e très cher-e, vous êtes la-e bienvenu-e ici.« . ça commence à faire des phrases longues, et ça ralentit fortement le rythme de lecture. De la même manière, « Enchanté/e » et « Enchanté|e » sont des solutions qui prennent énormément de place visuellement, et on perd énormément en qualité de lecture.

Il nous faudrait donc un signe disponible sur tous les claviers AZERTY, qui ne se confonde pas avec un signe marquant un arrêt et qui ne prenne pas de place visuellement ni en hauteur ni en largeur. Mh…

L’option apostrophe

Reprenons. L’apostrophe se place comme un candidat qui complète toutes les conditions requises pour servir de symbole visuel pour différencier suffixe masculin et féminin :

  • Elle est déjà utilisée comme liant à l’intérieur de mots
  • Elle ne peut pas se confondre avec le symbole de l’arrêt d’une phrase, comme le point et le point médian
  • Elle est peu utilisée de manière générale, et peut donc remplir cette fonction supplémentaire sans boucher la vision
  • Elle ne prend pas de place visuelle, ni en largeur, ni en hauteur, tout en restant visible du fait de sa position haute, particulièrement en bas de casse

Deplus :

  • D’une certaine façon, l’apostrophe peut être confondue avec les accents aiguës et graves, qui sont le symbole d’une alternative d’une lettre et parfois d’une prononciation. Mission identique que la notre, mais pour le genre social, dans notre cas.
  • Visuellement elle représente également un slash sous forme d’exposant, donnant une impression de choix, plutôt que de continuité, sans pour autant casser le mot en deux

Notons cependant que ce ne semble pas être la meilleure solution pour les personnes dyslexiques. J’ai eu quelques retours ayant suivi la publication de cet article me précisant que l’apostrophe avait tendance à trop couper les mots. Quel est votre avis là dessus ?

Ce qui nous donne donc : « Enchanté’e très cher’e, vous êtes la’e bienvenu’e ici.« , ce qui reste à mon avis moins joli que le point médian, mais la solution la plus efficace parmi ce qui est disponible aujourd’hui sur notre clavier. C’est donc de cette manière que j’écrirais, à titre personnel, sur Twitter et dans mes conversations en ligne. Pour ce qui est de l’écriture sur le blog, la question se pose encore de mon côté.

Pour finir

Ce que je vous présente ici n’est l’oeuvre que de ma réflexion personnelle que je vous soumets, et j’espère que nous pourrons ensemble travailler à rendre l’écriture inclusive la plus populaire possible ; et qui sait, faire rentrer un jour ces nouvelles orthographes dans le dictionnaire et les faire valider par l’Académie Française ? Après tout, ces deux dernières entitées ne sont là que pour consigner l’usage en court, et il n’est pas question pour elleux de dicter des règles. C’est donc à nous, en tant qu’usagers et usagères de la langue française, de nous y mettre.

D’autres solutions n’ont pas été abordées ici, comme le fait placer les lettres marquant le féminin en haut de casse (« EnchantéE très cherE, vous êtes leA bienvenuE ici »), mais cette solution me semble très compliquée du point de vue de la lecture et assez inesthétique.

À vous, cher’e’s lecteur’ices, d’adopter l’écriture inclusive à votre manière, d’inventer de nouvelles versions, d’être créatif’ves. Après tout, sans vous, le changement ne peut pas arriver.

 

Pour aller plus loin

Féminisation de la langue: quelques réflexions théoriques et pratiques 
L’écriture non-sexite, Simonæ
Écriture inclusie, Wikipédia
L’agence Mots-Clés sur l’usage du point médian/milieu

 

 

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Science Fiction & Design https://blog.collectif-perspectives.fr/video-science-fiction-design/ Thu, 16 Jun 2016 15:55:28 +0000 http://designdiver.fr/?p=5705 Bonjour à tous ! Dernière vidéo de ce triptyque. On est content que vous ayez suivi toute la semaine ces petites vidéos introductives. Aujourd’hui, nous abordons les relations ténues qui existent entre le design et la science-fiction, et comment ces deux médiums s’inspirent et s’influencent l’un et l’autre. Et surtout, quelles sont les différences entre […]

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Bonjour à tous ! Dernière vidéo de ce triptyque. On est content que vous ayez suivi toute la semaine ces petites vidéos introductives.

Aujourd’hui, nous abordons les relations ténues qui existent entre le design et la science-fiction, et comment ces deux médiums s’inspirent et s’influencent l’un et l’autre. Et surtout, quelles sont les différences entre ceux-ci ?

Comme d’habitude, le contenu n’est pas exhaustif et nous avons tenu à rester le plus accessibles possibles. En fonction de vos retours, nous pourrons ajuster les prochains contenus.

 

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Le problème avec les objets connectés https://blog.collectif-perspectives.fr/video-le-probleme-avec-les-objets-connectes/ Wed, 15 Jun 2016 19:40:19 +0000 http://designdiver.fr/?p=5698 Bonjour à tous ! Aujourd’hui, parlons d’un phénomène qui semble à la fois bien présent dans les médias et les salons hig-tech, mais encore très discret dans les foyers : les objets connectés. Comment, en 2016, ces nouveaux produits pourraient s’installer durablement dans nos usages, et quels sont les problématiques liées à leur apparition dans […]

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Bonjour à tous !

Aujourd’hui, parlons d’un phénomène qui semble à la fois bien présent dans les médias et les salons hig-tech, mais encore très discret dans les foyers : les objets connectés. Comment, en 2016, ces nouveaux produits pourraient s’installer durablement dans nos usages, et quels sont les problématiques liées à leur apparition dans notre vie courante ?

Comme d’habitude, le contenu n’est pas exhaustif et nous avons tenu à rester le plus accessibles possibles. En fonction de vos retours, nous pourrons ajuster les prochains contenus.

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L’homme qui créa la bouteille Coca-Cola https://blog.collectif-perspectives.fr/video-lhomme-qui-crea-la-bouteille-coca-cola/ Tue, 14 Jun 2016 17:34:04 +0000 http://designdiver.fr/?p=5694 Bonjour à tous ! Cette semaine, nous vous proposons trois vidéos sur différents thèmes qui ont marqué et marquent aujourd’hui l’histoire du design : passé, présent, futur. Aujourd’hui, on s’attaque à Raymond Loewy, illustre designer industriel français ayant marqué son temps en instaurant les principes de l’identité de marque auprès de très grandes entreprises mondialement […]

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Bonjour à tous !
Cette semaine, nous vous proposons trois vidéos sur différents thèmes qui ont marqué et marquent aujourd’hui l’histoire du design : passé, présent, futur. Aujourd’hui, on s’attaque à Raymond Loewy, illustre designer industriel français ayant marqué son temps en instaurant les principes de l’identité de marque auprès de très grandes entreprises mondialement connues.

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Phallaina – La première bande défilée https://blog.collectif-perspectives.fr/phallaina-la-premiere-bande-defilee/ Mon, 15 Feb 2016 14:20:15 +0000 http://designdiver.fr/?p=5618 Dans le monde de l’édition, le numérique commence à prendre une part de plus en plus importante. Il ne permet pas seulement de partager un récit à un grand nombre de lecteur, il requestionne la narration et ouvre de manière radicale ses possibilités. Phallaina arrive dans ce contexte en renouvelant les codes traditionnels de la […]

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Dans le monde de l’édition, le numérique commence à prendre une part de plus en plus importante. Il ne permet pas seulement de partager un récit à un grand nombre de lecteur, il requestionne la narration et ouvre de manière radicale ses possibilités.
Phallaina arrive dans ce contexte en renouvelant les codes traditionnels de la bande dessinée et en proposant une expérience de lecture différente et originale.

Il s’agit de l’histoire d’Audrey, une jeune fille qui souffre de crises hallucinatoires au cours desquelles elle voit des baleines. En lui faisant passer des examens, un neurologue/chercheur décèle chez elle un physeter, une structure anomalique qui permet à ses porteurs de rester longtemps en apnée.

Infographie_APP

Mariett Ren, l’auteur, s’est inspirée des premiers systèmes de narration tels que les tapisseries, les rouleaux chinois ou les fresques murales pour développer son récit. Et c’est sous la forme d’un long travelling dessiné, qu’il se traduit. En le faisant défiler de gauche à droite, le lecteur progresse dans l’histoire et l’action vient s’enchaîner dans un fil continu, sans cassure. Le mouvement étant déjà créé par le geste qu’effectue le lecteur, il n’est pas nécessaire de répéter des plans pour signifier les actions.
Marietta propose ainsi une narration qu’elle dit « hybride entre cinéma, bande dessinée et illustration ». Les plans s’enchainent par des jeux de transformations et compositions graphiques, ce qui créé des transitions très douces surprenant par moment le lecteur.

L’outil numérique est ici exploité dans ce qu’il a de meilleur. On retrouve l’utilisation de techniques permettant de signifier des profondeurs de plans avec l’utilisation de parallax, ou des changements de points vue avec l’intervention de la 3D. Le métissage de ces techniques est effectué avec une telle justesse que l’on ne ressent aucun surplus ou surenchère, cela vient, au contraire, appuyer subtilement l’expérience narrative.
L’atmosphère est aussi renforcée par la présence d’une ambiance sonore venant enrichir narration par le biais de musiques et bruitages spécialement réalisés pour l’expérience.

Phallaina_HD_03

Le projet ne s’est pas limité à une application mais a aussi été décliné en une fresque urbaine interactive. Longue de 115 mètres, les lecteurs peuvent retrouver l’ambiance sonore à l’aide d’une application dédiée. En déambulant, on progresse alors dans l’histoire et l’ambiance sonore se modifie en conséquence.
Il est a noter que cette fresque a été installée à Angoulème lors du festival et sera de nouveau disponible à la Ferme du Buisson du 4 au 9 avril.

Montage-Photo_-_Installation_Remparts_Angouleme

Phallaina est donc une œuvre innovante par son système de narration et qui vient investir à la fois nos usages courants du numérique et l’espace physique. Ce lien entre physique et virtuel est notamment très proche des hallucinations traitées dans le récit, où Audrey voit apparaître des baleines nageant dans l’air, tout autour d’elle. Les transitions réalisées entre les plans augmentent aussi cette impression de pluralité confuse des points de vue, et dont le lecteur change continuellement sans qu’il s’en rende compte immédiatement.

Je vous conseille vivement de vous essayer à cette nouvelle expérience de narration menée avec la plus grande finesse, d’autant plus qu’il s’agit d’une application disponible gratuitement sur Android et iOS.
Aussi, si vous ne connaissez pas la section Nouvelles Écritures consultable sur le site de FranceTV, je vous recommande de vous y rendre et découvrir les nombreux contenus originaux qui y sont disponibles.

Liens :

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Adsvise : Les spécifications des publicités sur les réseaux sociaux https://blog.collectif-perspectives.fr/adsvise-les-specifications-des-publicites-sur-les-reseaux-sociaux/ Tue, 02 Feb 2016 09:38:38 +0000 http://designdiver.fr/?p=5586 Bonjour à tous, Aujourd’hui un article sur Adsvise, un petit site qui serait utile de garder sous la main, que vous travailliez dans la publicité numérique ou que vous soyez un(e) simple habitué(e) des réseaux sociaux. Le but de Adsvise est de documenter les spécifications des différents médias images et publicitaires des principaux réseaux sociaux […]

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Bonjour à tous,

Aujourd’hui un article sur Adsvise, un petit site qui serait utile de garder sous la main, que vous travailliez dans la publicité numérique ou que vous soyez un(e) simple habitué(e) des réseaux sociaux.

Le but de Adsvise est de documenter les spécifications des différents médias images et publicitaires des principaux réseaux sociaux et régies publicitaires. Pour l’instant sont présents Facebook, Instagram, Twitter, LinkedIn, Youtube, Google+ et Google Adwords.

Par médias j’entends les avatars, les bannières de vos comptes, les différentes images ou vidéos que vous postez ainsi aussi les différents encarts spécialement dédiés à la publicité (Avec Adwords ou intégrés aux sites).

Pour chaque média, il y est listé : ses dimensions ainsi que le ratio hauteur/largeur, les formats de fichier autorisés et la taille maximum autorisée. Et on a même droit à un bonus pas inintéressant : une mise en situation de la publicité et patron (en PSD) au format de la publicité.

adsvise-facebook

Un exemple avec les publicités sur Facebook : la réglementation pour différents formats et la mise en situation

Même si ce n’est pas un outil révolutionnaire je pense que ça peut être vraiment pratique de par son exhaustivité et sa simplicité d’utilisation, donc bravo à l’équipe !

J’ai aussi beaucoup aimé le fait que les bannières et les avatars soient présents car ce sont des lieux de communication au même terme que des encarts de publicité.

Rendez-vous donc sur : adsvise.com

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